Introduction.                                   xxix
Permettons auffi aux maîtres de loge de marionnettes de repréfenter ainfi qu'ils ont accoutumé des piéces et pantomimes fur leur théâtre, à la charge de fe fervir du fiffîet appelé pratique et de fe conformer, au furplus, à ce qui eft prefcrit pour les danfeurs de corde, fous les mémes peines. A l'égard de leurs places, celles de l'amphithéâtre feront et demeureront fixées à 40 fois, les autres depuis 6 fols jufqu'â 12, fans qu'ils puiffent exiger davantage (1). »
Les plus célèbres troupes de danseurs de corde sont celles des Restier père et fils, de Jean-François Colin, de Julien de Lavigne et de sa veuve, et de Pierre-Claude Gourliez, dit Gaudon. Quant aux joueurs de marion­nettes, les plus connus sont Bienfait et son fils, Gillot, Levasseur, Jean Prévost et Guillaume Nicolet, dont le fils aîné, Jean-Baptiste, qui avait commencé par exercer la profession paternelle, ouvrit en 1759, sur le boulevard-du Temple, un théâtre où il fit représenter de petites comédies et des opéras-comiques auxquels il ajoutait, pendant les entr'actes, les exercices d'une troupe de sauteurs.
Les boulevards héritèrent en effet, vers cette époque, d'une partie de la vogue dont avaient joui les foires pendant la premiére moitié du dix-huitième siécle., et que leur firent perdre diverses causes, telles que la
(1) Affiches de Paris, 1750.